· BLAGUE/POEME Aux cabinets Malgré l'humour et la vertu Il faut ici montrer son cul Malgré la haine et la fierté Il faut ici se défroquer Malgré l'amour et la tendresse Il faut ici montrer ses fesses. Poussez ! Poussez ! Les constipés Le temps ici n'est pas compté Venez ! Venez ! foules empressées Soulager là votre diarrhée
Le quinquina est un arbuste dont l’écorce permet d’obte- nir la quinine, laquelle entre, comme on sait, dans la composition de la chloroquine. Il permet de lut- ter contre la fiĂšvre. Les jĂ©suites le rapportent du PĂ©rou en 1649. On est alors sous Louis XIV. Assez vite, dans une France oĂč la fiĂšvre est partout, mortelle et rĂ©currente, liĂ©e entre autres aux nombreux marĂ©- cages, Ă©tangs et marais, comme on le voit dans Ridicule, le film de Patrice Leconte, le quinquina fait fureur. Il apparaĂźt dans les salons, les lettres, les livres, et mĂȘme dans les cabinets. Dans un monde sou- mis aux mĂ©decins de MoliĂšre et dĂ©pourvu d’antalgiques, la mort et la souffrance sont partout, chez les puissants comme chez les autres. La Fontaine le rappelle Pandore, que ta boĂźte en maux Ă©tait fĂ©conde ! /Que tu sus tempĂ©rer les dou- ceursdecemonde!/Apeineen sommes-nous devenus habitants, / Qu’entourĂ©s d’ennemis dĂšs les premiers instants, / Il nous faut par des pleurs ouvrir notre carriĂšre / On n’a pas le loisir de goĂ»ter la lumiĂšre.» FiĂšvres rĂ©pandues dans les airs» Comme le quinquina n’est pas sans efficacitĂ©, beaucoup y voient donc un remĂšde miraculeux. Les temps d’épidĂ©mie activent un mĂ©lange d’information, de charlatanisme, de politique et d’opportunisme. Le sujet ou le citoyen se trouve Ă©car- telĂ© par ces diffĂ©rents chevaux. La situation lui permet rarement de savoir quel est le bon. Les saillies spectaculaires du professeur Raoult et les rĂ©actions qu’elles provoquent rappellent les aventures du quin- quina. Ni la chloroquine du lĂ©onin et spectaculaire notable marseillais ni le PrĂ©sident qui a rendu visite Ă  celui-ci n’ont bĂ©nĂ©ficiĂ©, comme le quinquina et comme Louis XIV, du soutien et de la soumission de La Fontaine. Lequel publie, en 1682, un poĂšme cĂ©lĂ©brant d’un mĂȘme Ă©lan le mĂ©dicament et le Roi-Soleil, tout en Ă©tant candidat malheureux Ă  l’AcadĂ©mie. Le poĂšme du quinquina, divisĂ© en deux chants, est un petit Ă©vĂ©nement poĂ©tique, scientifique et mon- dain. La Fontaine frĂ©quente alors le salon de Madame de La SabliĂšre et il est devenu l’ami d’un mĂ©decin cĂ©lĂšbre, François de La Salle, dit Monginot, dont un texte, De la guĂ©- rison des fiĂšvres par le quinquina, a beaucoup de succĂšs. La Fontaine utilise ce sujet Ă  la mode, qu’il vul- garise et politise, pour montrer sa virtuositĂ©. A la cour de Louis XIV, les guĂ©ris par le quinquina sont exhibĂ©s, invitĂ©s, commentĂ©s. Ce sont des rescapĂ©s du fiĂ©vreux pĂ©chĂ© humain. Dans le premier chant, le poĂšte dĂ©crit en effet l’humanitĂ©, enfant de PromĂ©thĂ©e, soumise Ă  la colĂšre et Ă  la jalousie des dieux. L’Olympe lui a envoyĂ© pestes, fiĂšvres, poisons rĂ©pandus dans les airs. / Pandore ouvrit sa boĂźte ; et mille maux divers / S’en vinrent au secours de notre intempĂ©rance.» Comme en 1720 dans le Journal de l’annĂ©e de la peste, de Daniel Defoe, le crĂ©ateur du confinĂ© Robinson CrusoĂ©, l’homme est responsable du mal qui l’accable. Son appĂ©tit, ce qu’on n’appelle pas encore sa volontĂ© de puissance, l’a condamnĂ©. Dieu, les dieux, la Providence, la nature, appelez ça comme vous voudrez, quelque chose qui le dĂ©- passe en tout cas, lui prĂ©sente la note, et elle est salĂ©e. La fiĂšvre en fait partie. Heureusement, nous dit La Fontaine, un des dieux fut touchĂ© du malheur des humains ; / C’est celui qui pour nous sans cesse ouvre les mains ; / C’est PhĂ©bus Apollon ; de lui vient la lumiĂšre, / La chaleur qui descend au sein de notre mĂšre.» PhĂ©bus a bien sĂ»r choisi Louis XIV, le Roi-Soleil, le majestueux syno- nyme du Dieu, pour manifester sa gĂ©nĂ©rositĂ©. Il ne semble pas que l’actuel prĂ©sident, ni d’ailleurs la plupart des dirigeants de ce monde, ait bĂ©nĂ©ficiĂ© d’une telle mansuĂ©- tude. Il faut mĂ©riter le remĂšde, et l’écrivain qui vous cĂ©lĂšbre en le cĂ©lĂ©brant. On apprend bien des choses dans ce poĂšme, en particulier sur les bons sauvages que les fiĂšvres, mais surtout les mĂ©dications Ă©pargnent. Avec humour, La Fontaine croit savoir que chez les peuples sans lois, sans arts et sans sciences» ; les remĂšdes frĂ©quents n’abrĂšgent point leurs jours, / Rien n’en hĂąte le long et le paisible cours. / Telle est des Iroquois la gent presque immortelle /La vie aprĂšs cent ans chez eux est encor belle. / Ils lavent leurs enfants aux ruisseaux les plus froids ; / La mĂšre au tronc d’un arbre, avecque son carquois, / Attache la nouvelle et tendre crĂ©ature ; / Va sans art apprĂȘter un mets non achetĂ©. / Ils ne tra- fiquent point les dons de la nature ; [
]. Enfin il faut mourir ; car sans ce commun sort / Peut-ĂȘtre ils se mettraient Ă  l’abri de la mort / Par le secours de l’ignorance.» Ils ne trafiquent point les dons de la na- ture ces Iroquois ressemblent aux zadistes de Notre-Dame-des-Landes qui, contrairement aux punks, ne paraissent pas coiffĂ©s de crĂȘtes ; mais il faut apprĂ©cier la chute, prĂ©cise et cruelle, qui rebat des cartes rousseauistes qui semblaient distribuĂ©es. Les dieux sont ambigus et maĂźtres, comme tant de patrons, des injonctions contradictoires. Ils dĂ©testent l’audace de PromĂ©thĂ©e, mais ils lui ont donnĂ© le goĂ»t de la connaissance Pour nous, fils du savoir, ou, pour en parler mieux, /Esclaves de ce don que nous ont fait les dieux, / Nous nous sommes prescrit une Ă©tude infinie ; / L’art est long, et trop courts les termes de la vie. / Un seul point nĂ©gligĂ© fait errer aisĂ©ment.» Et La Fontaine se lance dans une longue description rimĂ©e et informĂ©e aux meilleures sources mĂ©dicales de l’époque, comme il ne cesse de le rappeler de la fiĂšvre et du remĂšde. Je n’en citerai que deux passages. Sa force, c’est l’ñpre, c’est l’amer» D’une part, voici le mĂ©dicament et sa notice Cet arbre ainsi formĂ© se couvre d’une Ă©corce / Qu’au cinnamome on peut comparer en couleur. / Quant Ă  ses qualitĂ©s, principes de sa force, / C’est l’ñpre, c’est l’amer, c’est aussi la chaleur. / [
]. Mais la principale vertu / Par qui soit ce ferment dans nos corps combattu / C’est cet amer, cet Ăąpre, ennemis de l’acide, / Double frein qui, domptant sa fureur homicide, / Apaise les esprits de colĂšre agitĂ©s.» La maladie est dĂ©crite dans le lan- gage des dieux», en termes mytho- logiques mais aussi psychologiques, comme si le virus s’appelait PhĂšdre ; et, lorsqu’on lit la fiĂšvre exerce en vain ses fureurs impuissantes / D’autres temps sont venus ; Louis rĂšgne ; et les dieux / RĂ©servaient Ă  son siĂšcle un bien si prĂ©cieux», c’est comme si ThĂ©sĂ©e donnait au public une morale politique Ă  la maladie. Cette morale conviendrait aujourd’hui aux divers fauves pris dans les phares de l’évĂ©nement, Ă  ces fauves qu’on Ă©lit pour gouver- ner ; mais elle n’est plus d’actualitĂ©. D’autre part, voici une partie de l’ordonnance La base du remĂšde Ă©tant ce divin bois, / Outre la cen- taurĂ©e on y joint le geniĂšvre ; / Faible secours, et secours toutefois. / De prescrire Ă  chacun le mĂ©lange et le poids, / Un plus savant l’a fait examinez la fiĂšvre, / Regardez le tempĂ©rament ; / Doublez, s’il est besoin, l’usage de l’écorce ; / Selon que le malade a plus ou moins de force, / Il demande un quina plus ou moins vĂ©hĂ©ment. / Laissez un peu de temps agir la maladie / Cela fait, tranchez court ; quelque- fois un moment / Est maĂźtre de toute une vie.» On apprend ailleurs que Nulle liqueur au quina n’est contraire / L’onde insipide et la cervoise amĂšre, / Tout s’en imbibe ; il nous permet d’user / D’une bois- son en tisane apprĂȘtĂ©e.» Comme un grog, en somme. Le plaisir enve- loppe la potion. A l’heure des soins, pas de scrupules L’actuel virus semble ĂȘtre nĂ© en Chine. D’oĂč viendra le remĂšde, s’il vient ? De Chine, peut-ĂȘtre ? On verra bien. La Fontaine, lui, se de- mande trĂšs vite pourquoi le brave Apollon a fait pousser l’écorce du quinquina si loin du centre civilisĂ© du monde, des peuples connus» Entre elle et nous s’étend tout l’empire des flots. / Peut-ĂȘtre a-t-il voulu la vendre Ă  nos travaux ; / Peut-ĂȘtre il la devait donner pour rĂ©compense / Aux hĂŽtes d’un climat oĂč rĂšgne l’innocence.» Et revoilĂ  le bon sauvage, dont l’homme civilisĂ© a vite fait de tirer parti. Tout mal a son remĂšde au sein de la nature», mais la nature s’est Ă©loignĂ©e des hommes qui la domestiquent, qui s’en Ă©mancipent, et il leur faut en retrouver la vertu dans l’un de ces endroits reculĂ©s qui, du temps de La Fontaine, existaient encore. Il leur faut aussi, naturellement, se repentir et se rĂ©former, pour re- trouver la mesure. C’est une morale apparente du poĂšme Corrigez- vous, humains ; que le fruit de mes vers / Soit l’usage rĂ©glĂ© des dons de la nature.» Nicolas Hulot ne dirait pas autre chose, plus longuement et moins bien. Mais cette morale n’est pas sentimentale, ni entiĂšre. Elle doit elle-mĂȘme ĂȘtre tempĂ©- rĂ©e, autrement dit nuancĂ©e par un pragmatisme cher Ă  La Fontaine Que si l’excĂšs vous jette en ces ferments divers, / Ne vous figurez pas que quelque humeur impure / Se doive avec le sang Ă©puiser dans nos corps ; le quina s’offre Ă  vous, usez de ses trĂ©sors.» A l’heure des soins, pas de scrupules. Et, avant de cĂ©lĂ©brer une derniĂšre fois le roi comme il se doit, le poĂšte prĂ©cise Eternisez mon nom, qu’un jour on puisse dire Le chantre de ce bois sut choisir ses sujets ; / PhĂ©bus, ami des grands projets, /Lui prĂȘta son savoir aussi bien que sa lyre.» Telle est la vĂ©ritable morale du poĂšme, d’un poĂšme qui ne cesse de mettre en scĂšne l’exploit d’écriture de l’auteur au sein mĂȘme du rĂ©cit qu’il dĂ©veloppe Route qu’aucun mortel en ses vers n’a tentĂ©e / Le dessein en est grand, le succĂšs malaisĂ© ; / Si je m’y perds, au moins j’aurais beaucoup osĂ©.» Auxcabinets MalgrĂ© l'humour et la vertu. Il faut ici montrer son cul. MalgrĂ© la haine et la fiertĂ© . Il faut ici se dĂ©froquer. MalgrĂ© l'amour et la tendresse. Il faut ici montrer ses fesses. Poussez ! poussez ! les constipĂ©s. Le temps ici n'est pas comptĂ©. Venez ! venez ! foules empressĂ©es. Soulager lĂ  votre diarrhĂ©e. Car en ces lieux souvent chĂ©ris. MĂȘme le papier y est fourni Le premier roman -perdu- de François Villon Le “Roman du Pet au diable” un ouvrage Ă©crit probablement entre 1451 et 1453 Ă  Paris et dont il ne nous reste que le titre
Sa trace se perd avec l’énigme des tribulations urbaines et justiciables de son auteur François Villon, dont il s’agirait du premier texte. Dans son Grand Oeuvre le Testament,le poĂšte mentionne ce roman qu’il lĂšgue a celui qui fut son pĂšre adoptif, le chanoine dont il hĂ©rita du nom maĂźtre Guillaume de Villon. Il y prĂ©cise que ce roman Ă©crit sous forme de “cahiers” se trouve chez lui, sous une table. Depuis cette mention toute allusive, l’Ɠuvre se perd ou bien se tire, Ă  la traĂźne de son auteur qui quitte le cocon universitaire oĂč il avait Ă©tĂ© reçu maĂźtre-Ăšs-arts pour s’acoquiner avec la bande des mauvais garçons qui Ă  Paris se disputait la prestigieuse et plus occulte facultĂ© de cambriologie, hors-les-murs et
 argotiĂšre. “Pet au Diable”
de quoi faire pĂąlir les noms ensorcelĂ©s qu’on retrouve en s’égarant un peu partout, Ă  la ville ou la campagne, Ă  la faveur des superstitions qui prĂȘtent aux lieux inquiĂ©tants la mainmise secrĂšte des dĂ©mons. Pont du diable, moulin du diable ou au diable vauvert les titres de propriĂ©tĂ© ne se comptent plus qui disent l’angoisse et la peur des riverains que le temps a fini par Ă©vanouir et que la toponymie, seule, recueille Ă  l’insu des dictionnaires et dresse, vivantes, au hasard d’un nom qui se survit dans le fatras des enseignes modernes de la grande ville qui a mangĂ© les parcelles de campagne. OĂč l’on devine encore, derriĂšre le dĂ©dale de la zone industrielle ou de la rĂ©sidence pavillonnaire, le puits maudit pendant des siĂšcles oĂč le diable engrossait les jeunes filles ou encore, le carrefour terrible oĂč le nuit venaient se retrouver sorciĂšres et tempestaires. Impasse Satan
actuellement dans le XXĂšme arrondissement Le “Pet au Diable” qui donne son titre Ă  l’ouvrage perdu du poĂšte renvoie au nom d’une grosse pierre sise Ă  Paris au Moyen-Âge, rue du Martroi-St-Jean actuelle rue Lobau derriĂšre l’hĂŽtel de ville. Ancien mĂ©galithe,prĂ©historique probablement-tels qu’ils Ă©taient nombreux alors dans le paysage urbain et qui se survivent encore dans les noms des rues de “la pierre levĂ©e” , “des Trois-bornes”, en borne de circulation ou chasse-roue devant l’hĂŽtel d’une notable parisienne, ce “pet au diable- ainsi baptisĂ© de maniĂšre satirique par les riverains fut au centre d’une joyeuse course-poursuite entre Ă©tudiants de l’UniversitĂ© et gens de justice en 1453 tels qu’en tĂ©moignent les registres du Parlement criminel. En effet, en 1451 cette pierre fut enlevĂ©e de devant l’HĂŽtel d’une noble dame que l’histoire retient comme Ă©tant Mlle de BruyĂšres. Qu’ils aient Ă©tĂ© investis d’une force herculĂ©enne ou que l’ivresse leur ai portĂ© secours, quelques Ă©tudiants en rupture de ban parmi lesquels François Villon, dĂ©placĂšrent la grosse borne et l’emportĂšrent jusqu’au sommet de la montagne Sainte GeneviĂšve actuelle place du PanthĂ©on oĂč elle fut consacrĂ©e comme le bĂ©tyle de leurs paĂŻenne dissidence. Autour de ce menhir repĂȘchĂ© du tracĂ© urbain -profane-en voie de standardisation et auto-sacrĂ© divinitĂ© obscĂšne comme un pape de Carnaval, se retrouvaient nuitamment les cortĂšges Ă©chevelĂ©s d’escholiers et de bandits, de goliards, de coquillards qui Ă©ructaient au son des fifres chansons Ă  boire et blasphĂšmes, comme un exorcisme au temps prĂ©sent qui court la gueuse dans l’oubli des anciens rites oĂč le mystĂšre copule avec le rire. L’affaire fit grand bruit dans la ville de Paris
 Mlle de BruyĂšres, dont la borne avait Ă©tĂ© enlevĂ©e de devant son domaine fut courroucĂ©e et exigea que la voirie la dĂ©dommage de sa grande perte. Un arrĂȘt de justice fit ordre de saisir le gros caillou dĂ©placĂ© sur la colline et d’arrĂȘter les joyeux drilles qui poursuivaient de lui rendre un culte obscĂšne. Jean Bezon, lieutenant criminel fut chargĂ© d’aller saisir et rapporter la pierre il l’entreposa dans le Palais de justice 
d’oĂč, elle disparut, mystĂšRIEUSEMENT une nouvelle fois. En ces annĂ©es 1451-1453, l’UniversitĂ© Ă©tait arrivĂ©e Ă  un point de dĂ©sordre considĂ©rable. Les escholiers peuplaient la nuit urbaine de dĂ©routantes facĂ©ties. Un procĂšs de 1453 garde mĂ©moire du dĂ©tournement des enseignes qu’ils avaient coutume de perpĂ©trer, Ă  la nuit tombĂ©e, renversant le sens d’orientation des honnĂȘtes gens le lendemain, Ă  une Ă©poque oĂč les noms de rue n’existaient pas et oĂč les enseignes des Ă©choppes servaient de seules balises Ă  logique dĂ©sormais conquise par Google Maps. Ars Combinatoria le mariage des Enseignes et le sexe occulte de la langue. Ars Combinatoria le sens occulte de la magie tel que l’arpentĂšrent Ă  la fin du Moyen-Âge savants, kabbalistes et alchimistes. DerriĂšre le grand Livre de la Nature oĂč les mĂ©tamorphoses permanentes du vivant nous laissent deviner une intelligence secrĂšte qui en apparence nous Ă©chappe, il existerait un chemin occulte qu’empruntent ceux qui savent celui d’une ascension subtile vers la cause de toutes les causes, que les mages recombinent au grĂ© des “signatures”, ces indices labiles inscrits dans l’apparence de toutes choses et qui leur servent de balises dans l’ñpre dĂ©sert initiatique d’une connaissance des grands mystĂšres. Art combinatoire des indices et des images qui recĂšlent des vertus occultes qu’on sait venir des astres et dans la conjonction ou mise en branle desquelles on travaille Ă  l’aveugle Ă  retrouver la sente par laquelle les forces de l’esprit agissent sans obstacles. Liber de ascensu et descensu intellectus, Raymond Lulle, 1304 premiĂšre publication 1512 De Raymond Lulle Ă  Giulio Camillo, de la combinatoire du jeu de Tarots Ă  l’art magique de la mĂ©moire dĂ©veloppĂ© par Giordano Bruno la combinatoire des images qui agissent emprunte une histoire marginale, subversive. Les traitĂ©s qui en tĂ©moignent sont obscurs mĂ©taphores, Ă©nigmes et jeux de sens dessaisissent la lecture pour l’éprouver. Le Jeu voie royale Le mystĂšre se fait heuristique
et dans l’expĂ©rience offerte Ă  tous, l’imagination et ses vertus magiques marie, comme en pĂ©riode de Carnaval dont Rabelais croquera le fruit le noble et le plus vil, l’érudit et le grossier, la connaissance avec le rire. Car il faut Ɠuvrer au chemin de traverse et au dĂ©tour chacun est appelĂ©, Ă  se faire l’artiste de son propre parcours. Le destin est un jeu de pistes. VoilĂ  sans doute la clĂ© de l’apparente obscuritĂ© des textes hermĂ©tiques lĂ  oĂč le savoir est reproductible et transmissible, la connaissance ne l’est pas il faut la vivre. Le mariage des Enseignes et la sexualitĂ© du sens initiation et paillardise “Comme ce qui est en haut, ce qui est en bas” la loi des magies immĂ©moriales met sur la piste d’une correspondance subtile entre le macrocosme et la rĂ©alitĂ© humaine. Le Carnaval et tous les rites d’inversion qui durent les quelques jours jugĂ©s nĂ©fastes oĂč les saisons se mĂ©tamorphosent, redonnent le ton d’un branle-bas propitiatoire oĂč le monde est renversĂ© Ă  dessein d’ĂȘtre rĂ©investi des puissances oniriques collectives, qui au fond, on le sait, sont celles qui le maintiennent sur pied. À Paris, au mĂȘme moment que l’affaire du Pet au Diable, les registres judiciaires surajoutent aux griefs qui pĂšsent sur les Ă©tudiants et mauvais garçons une pratique inattendue ceux-ci sont poursuivis pour avoir interverti nuitamment les enseignes des cabarets et des Ă©choppes dans plusieurs rues du centre de Paris. Au petit matin, les voisins se sont rĂ©veillĂ©s et vaquant Ă  leurs affaires dans le pĂ©rimĂštre rĂ©duit de leur quartier, se sont perdus
”L’ñne rouge” qu’ils avaient coutume d’apercevoir derriĂšre l’angle de l’auberge s’était mystĂ©rieusement transformĂ© en “croissant d’or”, on avait sagacement accolĂ© Ă  la fameuse “truie qui file” des Halles de Paris l’enseigne d’un ours patibulaire pour lui servir de mari et les Noces mystiques se poursuivaient mĂȘme en plein jour, aux vues de tous. L’orientation dans la ville avait Ă©tĂ© entiĂšrement modifiĂ©e Ă  la faveur de l’humour nocturne de quelques malandrins. Pis, on s’était amusĂ© Ă  marier les figures peintes dont on s’était Ă©mu de la solitude “aux quatre fils Aymon” dont l’enseigne alors signait divers commerces on avait trouvĂ© subtil d’adjoindre quelque pucelle de St Georges qui languissait sur la façade d’une auberge isolĂ©e. Paris devint un bordel. Les Noces des figures laissaient entendre une partouze sĂ©mantique que ne dĂ©crieraient pas les gens qui comprennent la gaye science des alchimistes et des truands, cette “langue des oiseaux”, volatile, qui dĂ©fie l’esclavage de la grammaire et poursuit, Ă  l’image du Mercure des alchimistes, sa cavale perpĂ©tuelle. Voici peut-ĂȘtre un des legs fondamental de Villon la ville, comme la langue rĂ©clame son tribut de jouissance et de rapine que seuls quelques enfants â€œĂ©veillĂ©s” savent lui offrir et lui l’ordre reviendra,on croira que tout s’est remis sur pied. Pourtant, au pied de la lettre, les enfants perdus se sont planquĂ©s. Et ils savent encore sur quel pied danser. Rendre Ă©vidente l’incertitude du monde Les poĂšmes postĂ©rieurs de Villon feront montre d’une quĂȘte effrĂ©nĂ©e de l’ambiguĂŻtĂ© sur tous les plans. Antiphrases, contradictions, dĂ©tournement de mĂ©taphores la langue travaille Ă  se dĂ©faire de l’intĂ©rieur, Ă  l’image de la ville de Paris que le poĂšte traverse en canaille avec certaines figures de style de ses amis. Villon est un enfant de Paris il connaĂźt si bien sa ville qu’il la vit Ă  l’intĂ©rieur. Comme une psychogĂ©ographie au sens plein, pis comme l’art mnĂ©motechnique kabbalistique qu’à la mĂȘme Ă©poque et tandis qu’il est si souvent en prison, les mages exercent dans leurs cabinets tenus secrets. “Rien ne m’est sĂ»r que la chose incertaine”, “je meurs de soif auprĂšs de la fontaine”le poĂšte ne cesse de poser une chose et son contraire. Son Testament et ses poĂ©sies volantes construisent une vision du monde brouillĂ©e, sans dessus-dessous un chaos philosophique oĂč l’on devine cette Ă©tape de l’Oeuvre au Noir alchimique oĂč il est question de dĂ©vĂȘtir la matiĂšre mĂȘme, “la mariĂ©e mise Ă  nu par ses cĂ©libataires” pour retrouver l’étincelle de cette chose insĂ©cable, cette pierre philosophale qui survit occulte dans les charniers les plus obscurs, oĂč peu sont prĂȘts Ă  se risquer et que la Mort laisse apercevoir Ă  la fin et dans un sursaut. À la plume comme Ă  la ville, tout devient dĂ©dale et prĂ©texte au vertige. C’est un dĂ©filĂ© de Carnaval oĂč la force de Villon se fait initiation Ă  la maniĂšre du cristal
qui restitue diffĂ©remment la lumiĂšre selon la facette qui la reçoit. L’humour, enjeu du pouvoir Villon restitue la rĂ©alitĂ© dans le miroitement de sa complexitĂ©. Si ses vers nous parlent toujours malgrĂ© les 600 ans qui nous sĂ©parent et en dĂ©pit des jeux de mots que seuls quelques uns de ses amis pouvaient entendre, c’est qu’il y a scellĂ©, intacte,sous couvert d’une pathĂ©tique sarabande, la voie royale d’une transmission de l’émotion, repĂȘchĂ©e vivante, encore et malgrĂ© les siĂšcles. Sa poĂ©sie est un talisman, au sens strict les vertus actives s’y prĂ©servent Ă  la faveur d’un chassĂ©-croisĂ© sans fin des assauts rĂ©pĂ©tĂ©s des manipulateurs, des fossoyeurs. Depuis la fin du Moyen-Âge et bientĂŽt Ă  l’orĂ©e des guerres de religion, le tout sous la main mise subliminale de l’Église, le contrĂŽle de l’émotion devient l’enjeu crucial du pouvoir et prĂ©pare le laboratoire moderne du sortilĂšge rationnel. Les Ɠuvres d’art serviront au premier chef l’entreprise l’art ne tardera pas Ă  faire Ă©cole, isolant de maniĂšre stratĂ©gique dans le lieu clos de l’impasse spĂ©culative, les sentiers percĂ©s Ă  jour par quelques poĂštes brigands et sans aveux. “La science de l’esthĂ©tique”, le Patrimoine et la culture, se feront les CerbĂšres d’un Enfer oĂč les crĂ©ations de l’esprit humain se verront dĂ©vitalisĂ©es pour gentiment venir ponctuer les mises en scĂšne fatiguĂ©es des lieux de culte que plus personne ne devine dans les musĂ©es. C’est le rĂšgne du littĂ©ral, du commentaire, des forfaits tout-inclus et des enquĂȘtes Ă  algorithme. La pente raide du place n’est plus prĂ©vue au contre-sens, Ă  l’omission ni Ă  l’ellipse. L’ensemble des structures de pouvoir, politiques, Ă©conomiques et culturelles, enracinent leurs actions dans un gouvernement de l’attention, une simplification des Ă©motions et le dĂ©tournement de leurs puissances Ă  des fins platement rentables et consensuelles. La libertĂ© du poĂšte reste aujourd’hui plus que jamais survivante car subversive;les mages, les enfants et les illusionnistes savent de quoi il en retourne
eux qui par jeu, renversent le jeu
 et allument l’existence ♠
Freud Breuer et la MĂ©thode dite « Cathartique » - Psychanalyste-Paris.com. Christophe Bormans - Psychanalyste : 8, rue de Florence - 75008 Paris. TĂ©l. : 01 40 41 07 27. Accueil > À propos de Freud > Freud, Breuer et la MĂ©thode dite « Cathartique ». Le travail d’accouchement de la Psychanalyse.
PubliĂ© le 9 avr. 2013 Ă  101Mis Ă  jour le 6 aoĂ»t 2019 Ă  000Retour aux sources pour Pascal ClĂ©ment. A soixante-sept ans, l'ancien garde des Sceaux rejoint le cabinet d'avocats FTPA qui l'avait embauchĂ© en 1982. Quelques cheveux blancs et huit mandats de dĂ©putĂ© plus tard, les semelles rompues aux coulisses de deux ministĂšres, l'ancien Ă©lu UMP y revient, au sein du dĂ©partement contentieux. C'est le retour de l'enfant prodige ! », dĂ©clare Antoine Tchekhoff, cofondateur du cabinet. A l'Ă©poque, Pascal ClĂ©ment siĂ©geait Ă  l'AssemblĂ©e nationale depuis quatre ans Ă  peine. Un des rares Ă©lus Ă  avoir sauvĂ© son poste aprĂšs l'Ă©lection de François Mitterrand, il venait de prendre conscience de la dangerositĂ© de la vie politique ». La droite avait fait l'objet d'une saignĂ©e colossale », raconte, affable, l'ex-ministre de la Justice sous Jacques Chirac, sirotant un thĂ© avenue Foch, dans les bureaux flambant neufs de ce cabinet indĂ©pendant, auprĂšs duquel Dominique de Villepin a exercĂ©, un temps, ses fonctions d'avocat. Or il me fallait assurer mes arriĂšres car malheureusement, en France, l'expĂ©rience politique n'est pas considĂ©rĂ©e comme bonne, notamment par les entreprises », dĂ©plore Pascal dĂ©buts chez Rank XeroxLes entreprises, cet homme courtois, plein d'humour selon ses proches mais qui a son franc-parler, les connaĂźt les pieds sur terre, ses premiers pas professionnels, c'est au sein de Rank Xerox qu'il les a faits. ArmĂ© d'une maĂźtrise de droit et d'une licence en philosophie, cet ancien de Science po y est mĂȘme restĂ© sept ans, gravissant les Ă©chelons du dĂ©partement marketing. Avant de s'Ă©lancer dans la politique, sa vraie vocation », assure-t-il. On ne rĂ©ussit que ce pour quoi profondĂ©ment on est fait », estime ce chasseur, nĂ© Ă  Boulogne et pĂšre de quatre enfants. D'ailleurs, l'animal politique n'hĂ©site pas Ă  s'interrompre, jetant un oeil sur une alerte de son portable, pour fustiger un propos ou une rĂ©forme portĂ©e par la majoritĂ©. Aussi a-t-il, chez FTPA pendant vingt ans, exercĂ© son mĂ©tier d'avocat en pointillĂ© ». Car sur ses nombreux mandats dans la Loire - il fut maire de Saint-Marcel-de-FĂ©lines un quart de siĂšcle, mais aussi prĂ©sident du conseil gĂ©nĂ©ral et, bien sĂ»r, dĂ©putĂ© jusqu'en juin - se sont greffĂ©es ses tĂąches de juge Ă  la Haute Cour de justice, de vice-prĂ©sident de l'AssemblĂ©e nationale ou encore de prĂ©sident de la commission des Lois. Sans oublier ses responsabilitĂ©s de secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral du Parti 1993, ce fidĂšle de Raymond Barre, son professeur », son maĂźtre », entre au gouvernement Balladur comme ministre, chargĂ© des Relations avec l'AssemblĂ©e nationale. Mais rien, Ă  ses yeux, n'a jamais Ă©galĂ© son statut de ministre de la Justice, un poste d'un pouvoir symbolique considĂ©rable, le seul qui porte le nom d'une vertu », dit solennellement ce dernier, Ă  qui son pĂšre, professeur Ă  HEC MontrĂ©al et repreneur de la revue catholique L'Homme nouveau », a parlĂ© de la France toute sa vie ». MalgrĂ© toutes ses responsabilitĂ©s, il est toujours restĂ© accessible et bon », souligne Antoine Tchekhoff. Mais Pascal ClĂ©ment se veut lucide Le mĂ©tier de ministre est d'une immense fragilitĂ©. Pour le faire il faut ĂȘtre enracinĂ© dans un territoire », dit-il, Ă©gratignant au passage le projet de non-cumul des mandats. Car l'homme est opiniĂątre, et fier, trĂšs fier, d'avoir Ă©tĂ© si souvent réélu dans sa circonscription. On peut ĂȘtre Ă©lu la premiĂšre fois contre le sortant. Mais ĂȘtre Ă©lu huit fois est un sort rĂ©servĂ© Ă  quelques happy-few. »AprĂšs la Chancellerie et l'Ă©criture de deux ouvrages, dont un consacrĂ© au duc de Persigny, il s'est ralliĂ© au cabinet d'avocats amĂ©ricain Orrick Rambaud Martel, conseillant notamment Vivendi. Il est revenu, il y a quelques jours, chez FTPA. J'aime tant plaider ! », avoue-t-il.
LalogothĂ©rapie se fonde sur trois assises : -la libertĂ© du vouloir, la volontĂ© de signifiance et le sens de la vie. La libertĂ© de vouloir s’oppose au dĂ©terminisme. Elle peut bien sure ĂȘtre restreinte face Ă  la maladie, l’immaturitĂ©, ou la sĂ©nilitĂ© mais cela ne change rien au fait qu’elle existe. Et qu’elle demeure prĂ©sente malgrĂ© les plus lourds handicaps. La volontĂ© de
AUX CABINETS MalgrĂ© l'humour et la vertuIl faut ici montrer son culMalgrĂ© la haine et la fiertĂ©Il faut ici se dĂ©froquerMalgrĂ© l'amour et la tendresseIl faut ici montrer ses fesses. Poussez ! poussez ! les constipĂ©sLe temps ici n'est pas comptĂ©Venez ! venez ! foules empressĂ©esSoulager lĂ  votre diarrhĂ©eCar en ces lieux souvent chĂ©risMĂȘme le papier y est fourni. Soit qu'on y pĂšte, soit qu'on y roteTout est permis au sein des chiottesMais ? graine de vĂ©role ou de morpionN'oubliez pas d'vous laver l'fionDe ces WC tant usitĂ©sPrĂ©servez donc l'intĂ©gritĂ©. Rendons gloire Ă  nos vespasiennesDe faĂŻence ou de porcelaine !Que l'on soit riche ou bien fauchĂ©Jamais de classe dans les WCPines de smicards ou de richardsVenez tous voir mon urinoir ! Qu'ils s'appellent chiottes, goguenots, watersTout l'monde y pose son derriĂšreOn les dit turcs ou bien tinettesTout est une question de cuvetteQuand celles-ci se trouvent bouchĂ©esNous voilĂ  tous bien emmerdĂ©s. Entrez, entrez aux cabinetsNous raconter vos p'tits secretsSavoir pĂ©ter c'est tout un artPour ne pas chier dans son falzar. Si cet Ă©crit vous semble idiotTorchez-vous-en vite au plus tĂŽtSi au contraire il peut vous plaireAffichez-le dans vos waters !!! Lesministres du cabinet israĂ©lien ont dĂ©cidĂ©, lundi, de retenir quelque 100 millions $ US de taxes prĂ©levĂ©es au nom des Palestiniens, malgrĂ© les avertissements du ministĂšre de la
Aux cabinets MalgrĂ© l'humour et la vertuIl faut ici montrer son culMalgrĂ© la haine et la fiertĂ©Il faut ici se dĂ©froquerMalgrĂ© l'amour et la tendresseIl faut ici montrer ses ! poussez ! les constipĂ©sLe temps ici n'est pas comptĂ©Venez ! venez ! foules empressĂ©esSoulager lĂ  votre diarrhĂ©eCar en ces lieux souvent chĂ©risMĂȘme le papier y est qu'on y pĂšte, soit qu'on y roteTout est permis au sein des chiottesMais ? graine de vĂ©role ou de morpionN'oubliez pas d'vous laver l'fionDe ces WC tant usitĂ©sPrĂ©servez donc l' gloire Ă  nos vespasiennesDe faĂŻence ou de porcelaine !Que l'on soit riche ou bien fauchĂ©Jamais de classe dans les WCPines de smicards ou de richardsVenez tous voir mon urinoir !Qu'ils s'appellent chiottes, goguenots, watersTout l'monde y pose son derriĂšreOn les dit turcs ou bien tinettesTout est une question de cuvetteQuand celles-ci se trouvent bouchĂ©esNous voilĂ  tous bien entrez aux cabinetsNous raconter vos p'tits secretsSavoir pĂ©ter c'est tout un artPour ne pas chier dans son cet Ă©crit vous semble idiotTorchez-vous-en vite au plus tĂŽtSi au contraire il peut vous plaireAffichez-le dans vos waters !!!
MalgrĂ©sa bienveillance et sa courtoisie, il agit toujours pour le compte de la partie adverse. N'ayez jamais recours Ă  l'humour durant un interrogatoire prĂ©alable, mĂȘme dans le contexte d'une discussion « en marge » de l'interrogatoire prĂ©alable. C'est une stratĂ©gie qui n'est jamais payante. Un interrogatoire prĂ©alable constitue une 06 mars Loysel Toute justice Ă©mane du roi. » La justice et les juges font la une de l’actu, remis en question Ă  propos des affaires » qui troublent la campagne Ă©lectorale de la prochaine Ă©lection prĂ©sidentielle. Nous avons dĂ©jĂ  traitĂ© des affaires cf. indexation cas autrement plus graves au fil de l’Histoire, Ă  commencer par l’Affaire Dreyfus. En six jours et une trentaine de citations, cette petite histoire de la justice explique l’évolution d’une grande institution qui fonde l’état de droit. 1. Au Moyen Âge. Hors les pĂ©riodes d’anarchie, d’invasions et de guerre, la justice est dĂ©jĂ  codifiĂ©e et le sens de la justice trĂšs poussĂ©, au Moyen Âge. Le mĂ©rite en revient d’abord Ă  quelques grands rois dont l’Histoire retient lĂ©gitimement le nom, cependant que l’action de l’Église facilite la prise du contrĂŽle royal sur une France en devenir. 03 mars Sade Respectons Ă©ternellement le vice et ne frappons que la vertu. » Le ton se durcit. Sade est un gĂ©nie, Ă  la fois hors siĂšcle et pourtant bien de ce siĂšcle. L’humour sadien fascine aujourd’hui encore, pervers, caricatural, comique, voire assassin. Quant aux philosophes, chacun marque l’époque de sa personnalitĂ©, notamment Voltaire et Diderot - Montesquieu est mort et Rousseau fait vraiment bande Ă  part. 01 mars Épigramme Soubise dit, la lanterne Ă  la main, J'ai beau chercher ! oĂč diable est mon armĂ©e ? » L’armĂ©e sous Louis XV - mauvaise Ă©poque. On manque de bons chefs militaires la petite noblesse n’atteint pas les hauts commandements que se rĂ©serve la noblesse de cour, corrompue par la vie Ă  Versailles. Le gouvernement se rĂ©vĂšle incapables de gĂ©rer la situation, l’armĂ©e coĂ»te de plus en plus cher au pays et la fiscalitĂ© s’alourdit. Mais la guerre ne se joue pas sur le sol de France et ne menace pas tragiquement ses frontiĂšres, comme au siĂšcle dernier ou au siĂšcle suivant. On en parle donc plus lĂ©gĂšrement. 27 fĂ©v Argenson M. le cardinal de Fleury mourut enfin hier Ă  midi. On n'avait jamais vu d'agonie si comique... » Le rĂšgne personnel de Louis XV commence enfin. Enfant roi adorĂ© par le peuple, adolescent beau comme l’amour, sĂ©ducteur jusqu’à la fin de sa vie, Louis le Bien-AimĂ© finira haĂŻ. Ses aventures amoureuses dĂ©fraient la chronique, en un siĂšcle oĂč les jeux amoureux passionnent la cour, les bourgeois, le peuple, les artistes - l’amour dans tous ses Ă©tats, au siĂšcle de Fragonard. Sans jamais oublier l’humour, omniprĂ©sent au siĂšcle de Voltaire.

BLAGUEPOEME Aux cabinets MalgrĂ© l'humour et la vertu Il faut ici montrer son cul MalgrĂ© la haine et la fiertĂ© Il faut ici se dĂ©froquer Facebook. E-mail nebo telefon: Heslo: Zapomněli jste pƙístup k Ășčtu? Zaregistrovat se. PodĂ­vejte se na ZA GASY TIA MIVANITIKA na Facebooku . PƙihlĂĄsit se. nebo. Vytvoƙit novĂœ Ășčet. PodĂ­vejte se na ZA GASY TIA MIVANITIKA na

On savait dĂ©jĂ  ValĂ©rie Trierweiler, la compagne de François Hollande, intelligente et cultivĂ©e ses chroniques Ă  Paris Match ne laissent planer, sur ce point, aucun doute. Elles font souvent mouche ! On la savait Ă©galement belle et distinguĂ©e son allure lors de la cĂ©rĂ©monie d'investiture de François Hollande Ă  la prĂ©sidence de la RĂ©publique, le 15 mai dernier, a paru mĂȘme infiniment plus chic, avec sa simple mais Ă©lĂ©gante robe noire et ses fins escarpins Ă  hauts talons, que la pourtant gracieuse Carla Bruni, alors quelque peu godiche, Ă  cĂŽtĂ© d'elle, avec ses chaussures plates, son pantalon un peu long et son air fatiguĂ©. Sarko Ă©tait vraiment Ă©puisant ! Mais on sait maintenant ValĂ©rie Trierweiler libre Ă©galement ce qui, dans la France un peu coincĂ©e d'aujourd'hui, surtout chez ces politiciens engoncĂ©s en leurs trĂšs conventionnelles postures de circonstance, ne peut, certes, que surprendre ce que d'aucuns appellent Ă  raison, pour mieux la fustiger, la "pensĂ©e unique". IndĂ©pendance Car c'est en effet de cet inestimable esprit d'indĂ©pendance - le bien le plus prĂ©cieux pour tout homme et toute femme Ă©pris de cette valeur suprĂȘme qu'est la libertĂ© de pensĂ©e et de parole - que la premiĂšre dame de France a fait remarquablement preuve en affichant publiquement son soutien, contre les injonctions du Parti socialiste, et donc contre son compagnon lui-mĂȘme, le trĂšs puissant prĂ©sident de la RĂ©publique, Ă  Olivier Falorni, dissident socialiste menaçant de battre SĂ©golĂšne Royal dans la circonscription de La Rochelle, au second tour des lĂ©gislatives. Le premier drame de France, comme l'ont qualifiĂ© les mieux inspirĂ©s ! Je suis en outre convaincu que cette femme d'une rare noblesse de sentiments, comme de force de caractĂšre, n'a agi lĂ  qu'en conscience - l'emploi du terme "dĂ©sintĂ©ressĂ©", frĂ©quent chez elle, y compris dans ce fameux tweet, tend Ă  le prouver -, et non bassement mue par un quelconque esprit de vengeance personnelle, de mesquine rivalitĂ© ou de vulgaire jalousie. "Oseur" Ce sĂ©ditieux et nĂ©cessaire esprit d'indĂ©pendance, signe d'une tout aussi apprĂ©ciable Ăąme rebelle, ce grand Ă©crivain du XIXe siĂšcle que fut Jules Barbey d'Aurevilly l'explique particuliĂšrement bien, tout en finesse et nuances, dans le superbe tableau qu'il brossa, en son petit mais historique essai sur le dandysme, de lord Brummell, alors surnommĂ©, tout Ă  la fois, le "prince des dandys", l'"arbitre de l'Ă©lĂ©gance" et "Beau Brummell" "Ce qui fait le Dandy, c'est l'indĂ©pendance. Autrement, il y aurait une lĂ©gislation du Dandysme, et il n'y en a pas." [1], y prĂ©cise-t-il. Il ajoute, y confĂ©rant par la mĂȘme occasion une dĂ©finition aussi pertinente qu'originale du dandy "Tout Dandy est un oseur, mais un oseur qui a du tact, qui s'arrĂȘte Ă  temps et qui trouve, entre l'originalitĂ© et l'excentricitĂ©, le fameux point d'intersection de Pascal." [2]. Puis il conclut "Ainsi, une des consĂ©quences du Dandysme, un de ses principaux caractĂšres [...], est-il de produire toujours l'imprĂ©vu, ce Ă  quoi l'esprit accoutumĂ© au joug des rĂšgles ne peut pas s'attendre en bonne logique. [...] C'est une rĂ©volution individuelle contre l'ordre Ă©tabli, quelquefois contre nature. [...] Le Dandysme [...] se joue de la rĂšgle et pourtant la respecte encore. Il en souffre et s'en venge tout en la subissant ; il s'en rĂ©clame quand il y Ă©chappe ; il la domine et en est dominĂ© tour Ă  tour double muable caractĂšre ! Pour ce jeu, il faut avoir Ă  son service toutes les souplesses qui font la grĂące, comme les nuances du prisme forment l'opale, en se rĂ©unissant. C'Ă©tait lĂ  ce qu'avait Brummell. [...] Il Ă©tait la preuve de cette vĂ©ritĂ© [...] c'est que si l'on coupe les ailes Ă  la Fantaisie, elles repoussent plus longues de moitiĂ©." [3]. L'Ă©toffe des vrais hĂ©ros De fait "Cette rĂ©volution individuelle contre l'ordre Ă©tabli", cette trĂšs subtile maniĂšre de se "jouer de la rĂšgle tout en la respectant encore", cette encore plus adroite façon de "s'en venger tout en la subissant" et de "la dominer en Ă©tant dominĂ© tour Ă  tour", c'est lĂ  l'immense et rare privilĂšge dont peut se targuer aujourd'hui, tel ce "double muable caractĂšre" qu'incarna jadis le beau Brummell, la belle ValĂ©rie ! Cette Ă©minente femme dandy des temps modernes, magnifiquement insolente avec ses tweets impromptus qui font jaser jusqu'aux plus mauvaises langues du Palais-Bourbon, affolent les cerveaux les plus compassĂ©s de la RĂ©publique et font trembler jusqu'aux ors de l'ÉlysĂ©e, n'a pas seulement, pour elle, le poids des mots et le choc des photos, comme ont pu ironiser certains balourds rompus Ă  la mĂ©disance. Elle a surtout, comme tout authentique dandy, mĂȘme lorsqu'il s'ignore, l'Ă©toffe, alliĂ©e au panache, des vrais hĂ©ros courageux et solitaires, insoumis mĂȘme dans l'adversitĂ© et indomptables mĂȘme sous la contrainte. C'est lĂ , du reste, la plus profonde et juste des dĂ©finitions que l'on n'ait jamais donnĂ©es du dandysme "Le dandysme est le dernier Ă©clat d'hĂ©roĂŻsme dans les dĂ©cadences", Ă©tablit le grand Baudelaire, maudit d'entre les maudits et impie parmi les impies, dans une critique d'art ayant pour emblĂ©matique titre "Le peintre de la vie moderne". Style Certes serait-il exagĂ©rĂ©, et mĂȘme inexact, de dire que la France contemporaine vit aujourd'hui, malgrĂ© son conformisme ambiant et son moral en berne, une Ă©poque de dĂ©cadence. Elle vient mĂȘme de prouver, avec l'Ă©lection de François Hollande Ă  la tĂȘte de l'État, exactement le contraire l'alternance politique, voire idĂ©ologique, est un indubitable signe de bonne santĂ© sociale et d'Ă©quilibre dĂ©mocratique. Mais, enfin, la France serait-elle donc devenue Ă  ce point provinciale, "bon chic bon genre" et petite-bourgeoise, que mĂȘme SĂ©golĂšne, femme pourtant rĂ©putĂ©e Ă©mancipĂ©e, ne comprendrait pas combien ValĂ©rie, ainsi parĂ©e de la race des seigneurs, s'avĂšre... royale ? Il n'est pas d'ordre qui tienne, ni de diktat qui vaille, pas mĂȘme Ă©manant du parti de la personne avec laquelle on partage sa vie, face Ă  un dandy pour qui l'existence tout entiĂšre consiste Ă  se poser en s'opposant, pour mieux s'imposer question d'exigence intellectuelle plus encore qu'esthĂ©tique. On appelle cela le style ! Banni Quant Ă  savoir si l'autoritĂ© du prĂ©sident aurait Ă©tĂ© ainsi Ă©cornĂ©e, remise en cause ou malmenĂ©e, c'est lĂ  une question dont un dandy, libertaire et subversif par dĂ©finition, n'a franchement que faire "La dĂ©sobĂ©issance, pour qui connaĂźt l'histoire, est la vertu originelle de l'homme. C'est par la dĂ©sobĂ©issance que le progrĂšs s'est rĂ©alisĂ©, par la dĂ©sobĂ©issance et par la rĂ©volte" [4], affirme Oscar Wilde, faisant de la rĂ©bellion un facteur de progrĂšs pour toute civilisation, dans cette utopie socialo-anarchiste que reprĂ©sente ce petit livre programmatique qu'est le bien nommĂ© L'Ăąme de l'homme sous le socialisme. Reste Ă  espĂ©rer que ValĂ©rie Trierweiler n'aura pas Ă  payer un jour le trĂšs cher prix de cette libertĂ© qu'elle ose ainsi s'accorder Ă  l'ombre de l'ÉlysĂ©e, mais sous la lumiĂšre des projecteurs. C'est pour ce type d'impudence que lord Brummell fut naguĂšre banni de Buckingham Palace par le prince de Galles, Ă  qui il s'Ă©tait permis de tenir effrontĂ©ment tĂȘte lui aussi. Il fut rĂ©pudiĂ©, jusqu'Ă  un exil forcĂ©, par tous les courtisans de Londres. Il n'en manque pas non plus, aujourd'hui, Ă  Paris, oĂč, si on ne coupe certes plus les trop fortes tĂȘtes, on sait nĂ©anmoins encore comment abattre les trop grandes gueules. Et ça, ce n'est pas trĂšs dandy ! * Daniel Salvatore Schiffer, philosophe, auteur de Philosophie du dandysme - Une esthĂ©tique de l'Ăąme et du corps PUF, Oscar Wilde Gallimard - Folio Biographies et Le dandysme - La crĂ©ation de soi François Bourin Ă©diteur. [1] Jules Barbey d'Aurevilly, Du dandysme et de George Brummell, in OEuvres romanesques complĂštes, II, Paris, Gallimard, " La PlĂ©iade", 1966, p. 689. [2] Ibid., p. 689. [3] Ibid., p. 675-676. [4] Oscar Wilde, L'Ăąme de l'homme sous le socialisme, in OEuvres, Paris, Gallimard, "La PlĂ©iade", 1996, p. 932-933.
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